La force de l’image avant le choc de mots… C’est une
évidence, mais autant le rappeler : avant même d’écouter ce que vous dites, un
interlocuteur va se fabriquer une image de vous en quelques secondes. “Ce que
les autres perçoivent sans que l’on s’en rende forcément compte, c’est tout
l’enjeu du non-verbal : le fait de bouger, de sourire, de regarder ou non ses
notes… autant d’éléments sur lesquels il faut apprendre à avoir prise”,
souligne Fadhila Brahimi, coach et directrice de FB-Associés.
Être en phase avec le “dress code”
Premier conseil : sauf à assumer sa différence, mieux vaut
être à l’unisson avec les codes vestimentaires de son entreprise. “En
s’exposant devant un public, il est préférable de supprimer tout ce qui
pourrait marquer une différence non assumée, genre jean quand tout le monde est
en costume et tailleur”, souligne Catherine Sorzana, directrice de Medias
coaching communication et auteure de “la Prise de parole en public” (PUF). Donc
on choisit sa tenue pour être à l’aise autant avec les autres qu’avec soi-même.
Rester maître de ses gestes
Autre élément essentiel : la gestuelle. “La mauvaise
attitude, ce sont les mains qui tremblent, les feuilles que l’on classe, et
tous ces petits gestes sur soi, comme se frotter ou se tordre les mains”, note
Jean-Louis Chenin, formateur en mediatraining chez Medialectic. “Lorsque vous
êtes débout, vous devez trouver un ancrage au sol, un point d’équilibre sur vos
deux pieds, pour éviter les balancements qui renvoient au public une image
d’instabilité, donc de manque de clarté”, explique Catherine Sorzana en
rappelant que “c’est le discours qui emmène les gestes, et non l’inverse”. En
bref, on se détend, on décroise et on ne calcule pas ces gestes.