En période difficile, il est plus dur d'obtenir l'engagement
des salariés : le moral est plus bas, les budgets sont plus contraints et le
management a souvent d'autres priorités. Il est néanmoins crucial d'obtenir
cette implication : il existe un lien direct entre la performance de
l'entreprise et l'engagement des salariés. Quand les gens sont motivés,
l'entreprise en retire des bénéfices : elle maîtrise son turnover, elle
améliore sa productivité et augmente sa satisfaction client. Mais l'engagement
des salariés recule presque partout dans le monde. En France, on estime qu'un
salarié sur quatre est totalement désengagé. Ce désinvestissement atteint
désormais les cadres. Il est pourtant possible de maintenir et de développer
l'implication des troupes en période incertaine. Et ce n'est pas juste une
question de rémunération. Rappelez-vous : si les gens sous-payés sont souvent
sous-motivés, les gens surpayés ne sont jamais surmotivés !
1 Écouter plus que jamais
Ecouter vraiment vos collaborateurs devient une priorité :
plus on écoute les gens, plus les réponses aux attentes seront précises et
chirurgicales, ciblées et efficaces. Ecouter, c'est interroger mais pas
seulement : si on en reste à questionner les salariés sur ce qu'ils réclament,
on obtient souvent des réponses du type "on veut plus de moyens...".
Il faut leur demander aussi : "Que proposez-vous ?" Je suggère de
poser trois questions à vos collaborateurs : "Qu'est-ce que la direction
peut vous apporter ?", "Qu'est-ce que votre manager pourrait vous
apporter ?", et enfin "Vous et vos collègues, que pourriez-vous
apporter ?" Les collaborateurs ont généralement beaucoup d'idées et de
propositions de solutions.
2 Reformuler la vision de l'entreprise
Plus les valeurs et la vision de l'entreprise sont claires
et partagées, moins on a besoin d'encadrer les salariés avec des règles et des
procédures. La vision est un outil très puissant.