Comment gérer sa motivation au travail et éviter le stress?
Explications de deux coachs spécialistes de la préparation mentale et de
l'accompagnement de dirigeants.
Il existe manifestement un décalage entre la perception de
ses points forts et leur concrétisation. Quelle que soit la population
accompagnée – sportive ou non sportive, les postes en entreprise etc. – le
constat est le même et objectivé par le test IP2A, développé par l’Institut de
médecine environnementale : pour toutes et tous les motivations profondes sont
largement sous-exploitées. La motivation se divise en effet en deux grandes
familles : intrinsèque et extrinsèque. La première, centrée sur le plaisir
d’agir, permet de générer de l’engagement durable et du sens, et compose notre
tempérament. La seconde, socle de notre caractère, est dépendante des
résultats, d’ordre culturel et source de démotivation si la réussite n’est pas
au rendez-vous. C’est la prédominance de cette motivation extrinsèque,
focalisée sur les résultats, qui justifie avec le temps un effritement de la
motivation durable et une chute de performance.
Favorisez votre motivation intrinsèque
Pour quelles raisons peut se mettre en place un tel
déséquilibre entre ces deux motivations ? Nous sommes dans une culture de la
compétition, très concurrentielle et ce depuis l’école. Notre cerveau est
d’abord un comparateur et pour le coup, il est malheureusement très bien nourri
et conditionné ! Cela finit par générer découragement et frustration, car notre
esprit focalise sur l’échec potentiel qui prend une place irrationnelle. En
entreprise, manager essentiellement par le résultat n’a pas de sens. Par
analogie, ce serait comme jouer au football en regardant uniquement le panneau
de scores sans jamais regarder la balle ! En résumé, plus on redoute l’échec,
plus on augmente la probabilité de le rencontrer. Et cela se traduit par le
stress aux effets bien connus s’il dure : perte d’envie et de confiance,
épuisement, conflits, maladies, baisse de productivité etc.