Friday, October 26, 2012

Tout dirigeant doit apprendre à bien s'entourer

«Pour devenir un bon dirigeant, il faut savoir passer de l'homme-orchestre au chef d'orchestre», affirme Claudine Blackburn. «L'environnement externe est rendu trop complexe pour pouvoir diriger une organisation seul», renchérit Sylvain Tétreault. Voilà comment les deux fondateurs de la firme spécialisée en ressources humaines et en développement des gestionnaires Blackburn Tétreault&Associés résument l'essentiel de leur plus récent ouvrage intitulé Le dirigeant et son équipe de gestionnaires.

«Un dirigeant est responsable de définir la vision, la mission et les valeurs de l'organisation, affirme M. Tétreault. Ensuite, il établit des objectifs stratégiques, mais ce n'est pas à lui de définir les moyens de les atteindre. Pour le faire, il doit pouvoir s'entourer de gestionnaires complémentaires qui uniront leurs forces et leurs faiblesses dans un objectif commun.»

Il affirme que pour arriver à composer une équipe compétente de gestionnaires, la clé est de savoir évaluer les gens sans complaisance.

«Il faut d'abord s'évaluer soi-même comme dirigeant, précise M. Tétreault. Il faut trouver ses forces et ses faiblesses, et faire le même exercice avec les autres gens de l'équipe. Il faut regarder autant le savoir-faire que le savoir-être.»

Claudine Blackburn affirme que le dirigeant doit ensuite abandonner certaines responsabilités. Sans toutefois complètement lâcher la bride.

«Même si on délègue à des personnes compétentes, il faut savoir que 80% des gens ont besoin de supervision», précise la conseillère d'orientation de formation.

L'efficacité organisationnelle

Après avoir délégué les tâches, évaluer la performance et l'efficacité organisationnelle est un incontournable aux yeux des auteurs.

«On pense souvent que la performance signifie travailler beaucoup, remarque Sylvain Tétreault. Mais ce n'est pas ça. Être performant signifie travailler de la bonne façon. Peu de dirigeants mesurent la performance de leurs employés. Pourtant, avec la mondialisation et la marge de profit qui est moins grande qu'avant, il faut le faire.»

Il affirme qu'on peut y arriver simplement. Il donne l'exemple d'un répartiteur dans une entreprise de camionnage.