Barack Obama a prouvé à maintes reprises qu'il est capable de changer d'émotion dans un discours public, même quand il est en face d'un public difficile, composé de professionnels. Dans ce discours au dîner traditionnel annuel des correspondants de presse affectés à la Maison Blanche, il jongle avec la parole, étant tantôt l'hôte, tantôt le piqueur incisif envers les futurs candidats à la présidentielle. Il fait recours à l’auto-dérision, il ne rate pas l'occasion d'être humble envers les troupes pour les remercier de leur sacrifice, et enfin il n'oublie pas de montrer de la compassion pour les régions du Sud dévastées par les typhons. Il conclut bien évidemment en rendant hommage à son audience en reconnaissant la valeur dela presse dans la promotion de la liberté de la démocratie.
C'est ce que j'appelle avoir une compétence innée à parler en public. Mais l'est-elle? En fait, Barack Obama possède une certaine aisance dans la parole, mais bien plus important, il a affiné cette compétence d'orateur en livrant des milliers de discours, et c'est ce qui lui a donné ce flux facile entre un rythme jovial et un ton grave.
Bravo, Monsieur le Président! Vous êtes l'exemple ultime pour nous tous, conférenciers.